Ce bâtiment, connu ainsi en l’honneur des deux tours qui terminent ses extrémités, a été construit au XVIe siècle à la demande d’Andrés Dávalos de Cuenca, conseiller municipal et commandant de la ville. Celui-ci appartenait à l’ordre de Santiago (Saint-Jacques), ce qui explique la présence de coquilles Saint-Jacques sur sa façade, ce qui vous fera probablement penser à la célèbre « Casa de las Conchas » de Salamanque.

À l’intérieur, vous pourrez profiter de son patio évocateur qui, cependant, cache une histoire effrayante sous ses fondations. C’est au début du XXe siècle, lors de certains travaux de réhabilitation du sous-sol de la Casa de las Torres qu’apparu un fouillis d’os, des habits religieux et des chapelets. Ces restes furent attribués à Doña Ana de Orozco, la jeune et belle épouse de son locataire d’origine, Andrés Dávalos. Apparemment, le conseiller municipal était une personne sinistre qui, se sentant victime d’une trahison conjugale, habilla sa femme d’habits de religieuse, lui mit un chapelet entre les mains et l’emmura vivante.

Ces événements ont été amplifiés grâce à la plume du célèbre écrivain Antonio Muñoz Molina, qui grandit juste en face de la Maison des Tours et qui raconte sa propre version romancée de ce qui se passa dans le roman « Le Cavalier Polonais ».

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